Les syndicats saisiront l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles comme point de ralliement pour une convention forte de l’OIT contre la violence sexiste au travail. La prochaine Conférence internationale du travail, en juin 2018, inclura à son ordre du jour une discussion sur l’élaboration de normes relatives à la violence faite aux femmes et aux hommes au travail.
Plus d’un tiers des femmes dans le monde sont victimes de violence au travail, à la maison ou au sein de la communauté et l’adoption de mesures sur les lieux de travail est cruciale pour s’attaquer aux problèmes systématiquement.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : à Les syndicats ouvrent la voie vers l’élimination de la violence faite aux femmes au travail et le soutien d’un instrument légal international fort est essentiel. La violence et le harcèlement à l’égard des femmes, tous secteurs professionnels confondus, atteignent des proportions épiques et la probabilité qu’elles ont d’ètre victimes d’un viol, d’une agression physique, d’intimidations et de harcèlements est beaucoup plus élevée lorsqu’elles sont dépourvues de la protection d’un syndicat. De fait, la violence est monnaie courante dans les chaénes d’approvisionnement qui amènent la nourriture à notre table et qui fournissent les vètements at autres produits manufacturés. Les femmes travaillant dans le transport, la santé, l’éducation, les services publics, le secteur du divertissement et tous les autres domaines de l’économie s’exposent à la violence et il est grand temps que les gouvernements et les employeurs acceptent leur responsabilité de travailler avec les syndicats envers son élimination. Il est scandaleux que l’agression sexuelle, le harcèlement sexuel et d’autres formes de violence soient non seulement tolérés au travail mais sont dans certains cas employés comme un moyen de subjuguer les femmes aux intérèts financiers des entreprises. é
Aux quatre coins du monde, les syndicats participent à des campagnes d’éducation avec leurs membres visant à l’inclusion de clauses dans les conventions collectives protégeant les femmes contre la violence et garantissant des congés payés aux femmes victimes de violence et de harcèlement, ainsi qu’é des campagnes communautaires générales pour l’éradication de la violence faite aux femmes et aux filles. Des campagnes syndicales nationales visant à assurer une protection légale pour les femmes, à garantir l’accès à une législation garantissant un congé rémunéré aux victimes, de mème que la sensibilisation publique et l’accès à des centres d’accueil et aux traitements sont en cours dans toutes les régions.
é Le traitement épouvantable réservé aux femmes dans l’industrie du spectacle et même dans les parlements nationaux fait la une des journaux, et la même attention doit désormais ètre accordée à la pandémie de la violence qui assaille tant d’autres travailleuses et travailleurs. Le problème est exacerbé par les pressions énormes auxquelles sont soumises les finances des ménages, qui affectent directement un grand nombre de travailleuses et travailleurs à l’heure actuelle, et le fait que certains gouvernements se délestent de leur responsabilité de garantir l’accès à des centres d’aide aux victimes de viol, au conseil et autres services vitaux au bénéfice d’entreprises privées commerciales constitue une totale abrogation de la responsabilité que les gouvernements ont de protéger la population, a affirmé madame Burrow.
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