La CSI enjoint le gouvernement du Kenya d’enquêter sur le meurtre de plus de 20 personnes par les forces de sécurité durant une manifestation contre le projet de loi de finances – lequel a désormais été retiré.
Le gouvernement doit également garantir que la population kényane puisse exercer, à l’avenir, ses droits démocratiques fondamentaux en toute sécurité.
Le secrétaire général de la CSI, Luc Triangle, a déclaré : « Cette violente répression à l’encontre des manifestants qui expriment leurs préoccupations légitimes et exercent leurs droits démocratiques est inacceptable. Il est essentiel pour la santé de la démocratie kényane que les droits à la liberté de réunion, d’expression et de manifestation soient préservés. Ces droits sont garantis par la Constitution du Kenya et le droit international.
« La poursuite de la répression n’est pas la réponse : les négociations sont la seule solution. Le gouvernement kényan doit s’engager avec ses citoyens de manière constructive, écouter leurs préoccupations légitimes et s’en servir pour trouver une solution plus équitable au déficit budgétaire. »
La CSI est profondément préoccupée par le recours à la force excessive par la police, notamment des tirs à balles réelles, pour réprimer les manifestations contre le projet de loi de finances. Principalement organisées par des jeunes, les manifestations ont mis en lumière l’opposition à la proposition de hausses des taxes sur les biens essentiels, alors que nombre de Kenyans ont basculé dans la pauvreté en raison du coût de la vie élevé.
Dans l’édition 2024 de l’Indice CSI des droits dans le monde, le Kenya a obtenu la note de 4 (violations systématiques des droits).