La CSI salue les recommandations essentielles et de large portée du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie (IPPPR), présidé par Helen Clark et Ellen Johnson Sirleaf. Les institutions multilatérales redynamisées doivent prendre des mesures immédiates et durables.
La CSI soutient l’appel essentiel et urgent lancé par le groupe, visant à partager les richesses, la capacité de production et la propriété intellectuelle. L’Organisation mondiale du commerce doit adopter les dérogations aux ADPIC pour raison de pandémie, tandis que le G20 doit fournir les ressources permettant de renforcer les capacités et accélérer la vaccination et le dépistage.
Outre l’ensemble des réformes que recommande le rapport à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette dernière doit davantage s’appuyer sur l’OIT pour assurer la protection des travailleurs et des emplois lors des pandémies futures et se doit de mener des consultations plus efficaces et plus systématiques avec les syndicats et les employeurs pour gérer la pandémie et ses impacts sur les lieux de travail.
Protection sociale
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré: «Le rapport de l’IPPRR met en lumière l’impact dramatique du manque d’investissements dans les soins de santé et la prise en charge des personnes âgées, ainsi que dans la protection sociale, qui doit être universelle mais reste criblée de lacunes. Nous avons besoin d’un Fonds mondial pour la protection socialepour commencer à combler ces lacunes et assurer la durabilité de la protection sociale. Les gens ne devraient pas être obligés de choisir entre mettre le pain sur la table et prendre les mesures nécessaires pour éviter de contracter et propager des maladies mortelles.»
«Le rapport rend un hommage justifié au personnel de première ligne du secteur des soins de santé, ainsi qu’aux nombreux autres travailleurs d’autres secteurs (production, distribution et vente de denrées alimentaires, transport, éducation et soins), dont les salaires trop peu élevés accentuent les risques d’infection. Tous se sont surpassés pour prendre soin des autres.» Les lieux de travail ont été des foyers d’infection majeurs et ont souffert des mesures qui ont dû être prises pour faire face à la pandémie.
«Le nationalisme et les inégalités sont largement responsables du bilan élevé de morts et de l’augmentation de la pauvreté, en particulier parmi les femmes, les groupes vulnérables tels que les communautés ethniques et les personnes handicapées, et les travailleurs du secteur informel. Les connaissances et les compétences ont été validées. Il importe de les promouvoir et de les défendre contre les théories conspirationnistes et populistes, notamment véhiculées par l’ancien président américain Trump et le président brésilien Bolsonaro.»
«La santé publique doit être mieux financée, afin que la santé des individus ne dépende pas de leur richesse ou de celle de leur pays. Mais nous avons également besoin d’un nouveau contrat social pour soutenir la relance et renforcer la résilience. La santé et la sécurité au travail doivent être reconnues comme des droits fondamentaux au travail.»