La CSI a condamné le passage à tabac et l’arrestation par la police, ce matin, du président du Zimbabwe Congress of Trade Unions, Peter Mutasa, et de son secrétaire général, Japhet Mayo, ainsi que l’arrestation de 33 autres syndicalistes. Quelque 150 policiers ont encerclé les bureaux du ZCTU à Harare pour empêcher la tenue d’une manifestation contre une nouvelle taxe sur les transactions, qui toucherait durement la main-d’œuvre déjà très pauvre.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré: « Nous réclamons la libération immédiate des personnes détenues, et exigeons que les auteurs des agressions contre les syndicalistes, qui agissent en toute légalité pour protéger les travailleurs et les travailleuses du Zimbabwe de privations encore plus graves, soient traduits en justice. Ce type de comportement répressif du président Mnangagwa ne diffère pas de la tyrannie de l’ancien président Robert Mugabe. Le mouvement syndical international est entièrement solidaire de ses camarades zimbabwéens. »
Les autorités ont utilisé l’épidémie récente de choléra dans le pays pour justifier l’interdiction de la manifestation du ZCTU; toutefois, comme le souligne le syndicat, les réunions du parti au pouvoir, le ZANU-PF, les événements sportifs, les offices religieux et d’autres événements publics ont été autorisés.