Iniquité dans le traitement salarial : Des agents de l’Administration menacent de paralyser le système
Ils sont travailleurs dans plus d’une dizaine de ministères tels que ceux du Tourisme, de la Justice, de la Culture, de l’Élevage et de l’Agriculture, entre autres. En conférence de presse ce mercredi 6 juillet, ces agents de l’Administration ont étalé leur amertume face à ce qu’ils considèrent comme une injustice.
« Le président Macky Sall avait annoncé une augmentation de l’ensemble des salaires des agents de l’Administration d’un montant de 120 milliards », explique Omar Dramé, le porte-parole du jour. C’est avec regret que ce dernier et les membres de son organisation ont constaté qu’il existait une augmentation sélective.
« Nous avons constaté que seuls les enseignants, les travailleurs de la santé, les administrateurs civils ont reçu une augmentation », déplore Omar Dramé.
Poursuivant, le porte-parole du jour affirme qu’en outre, « dans la même hiérarchie A, des agents ont une indemnité de logement de près de 600 000 F au moment où d’autres n’ont que 70 000 F. L’État avait pris, de son propre chef, la décision de corriger cette injustice après une étude ».
À cette situation, ces agents prennent pour responsable le ministre des Finances. « Le président Macky Sall a, à plusieurs reprises, déclaré que l’augmentation des salaires de tous les agents interviendra au mois de juin de façon conséquente et équitable. Mais apparemment, le ministère concerné, à savoir celui des Finances, et ses collègues n’ont pas respecté la décision de l’autorité suprême ».
Ces agents de l’Administration menacent ainsi de paralyser le système, si rien n’est fait. « Nous allons déposé une demande de marche à la préfecture, juste après la fête de Tabaski et nous organiserons aussi des sit-in. Nous sommes assez nombreux et nous irons jusqu’au bout de notre logique ».
Par la voix d’Omar Dramé, ces travailleurs demandent que l’État ouvre au plus vite des négociations. « Un document a été élaboré avec 12 propositions », a informé Omar Dramé.