La CSI condamne l’arrestation de 53 des plus éminents militants prodémocratie de Hong Kong, dont la présidente de la centrale HKCTU (Hong Kong Confederation of Trade Unions), Carol Ng.
Ayant procédé aux interpellations en vertu de la très controversée loi sur la sécurité nationale, la police a accusé les militants d’avoir voulu « renverser » le gouvernement en organisant des élections primaires dans le but de sélectionner les candidats de l’opposition prodémocratie en vue d’un législative prévue l’année dernière, mais reportée depuis.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a condamné les arrestations : « Il s’agit d’une attaque en règle contre les droits fondamentaux du peuple hongkongais : la liberté d’association, la liberté d’expression et la liberté de réunion. Aussi, la condamnons-nous dans les termes les plus vigoureux et demandons-nous la libération immédiate de ces 53 militants. »
« Si Hong Kong a un problème, il ne tient pas à des personnes comme celles-ci qui ne font qu’exercer leurs droits fondamentaux. Le problème tient à la loi de sécurité nationale répressive qui doit être abrogée. »
Carol Ng est bien connue pour son engagement en faveur des droits des travailleurs et, en particulier, ceux des travailleurs de l’aviation, notamment à l’époque où elle était secrétaire générale de la British Airways Hong Kong International Cabin Crew Association.
Stephen Cotton, secrétaire général de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), a déclaré : « L’arrestation de Carol et des 52 autres militants est une attaque scandaleuse contre les travailleurs qui ne fera qu’attiser un surcroît de résistance. Leur détention représente une atteinte grave aux droits humains fondamentaux et à la liberté d’expression, ainsi qu’une érosion accrue de la démocratie à Hong Kong. Ces militants doivent être relâchés sans tarder, et cette loi doit être abrogée. »