La CSI condamne les peines de prison prononcées à l’encontre de deux dirigeantes syndicales à Hong Kong.
Carol Ng, présidente de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU), et Winnie Yu, présidente de l’Alliance des employés de l’administration hospitalière (HAEA), ont été condamnées respectivement à des peines de prison de quatre ans et cinq mois et de six ans et neuf mois.
Ces deux dirigeantes syndicales figurent parmi les 47 défenseurs de la démocratie arrêtés pour avoir participé à des élections en 2020 visant à sélectionner des candidats au Conseil législatif. Seize d’entre eux qui avaient plaidé non coupables, dont Winnie Yu, ont été condamnés au mois de mai dernier.
Le secrétaire général de la CSI, Luc Triangle, a déclaré : « Premièrement, nous ne devons jamais oublier que les syndicalistes ne sont pas des criminels. Deuxièmement, les Nations unies, en vertu de leur mandat en matière de droits humains, protègent les syndicats et leur droit à la liberté d’association, y compris la lutte pour la démocratie.
Nous dénonçons la criminalisation des syndicalistes qui défendent la démocratie. Ces lourdes peines de prison prononcées à l’encontre de Carol Ng et Winnie Yu pour avoir participé à des élections dans le cadre de leurs activités syndicales sont inacceptables.
La répression des syndicalistes par la justice, sous couvert de la sécurité nationale, constitue une violation flagrante des normes internationales du travail.
Nous demandons instamment aux gouvernements chinois et hongkongais d’abroger la loi sur la sécurité nationale, conformément aux conclusions des organes de contrôle de l’OIT et du Comité des droits de l’homme des Nations unies et de libérer immédiatement tous les syndicalistes emprisonnés. »