L’OCDE a publié ses données préliminaires concernant l’aide publique au développement (APD) en 2024, révélant une diminution alarmante de 7,1 % de l’aide en termes réels par rapport à 2023.
La CSI réitère son appel en faveur d’un système d’aide fondé sur la solidarité internationale et aligné sur les droits humains, le dialogue social et le travail décent.
L’APD fournie en 2024 s’élevait à 212,1 milliards de dollars des États-Unis, ce qui représente 0,33 % du revenu national brut (RNB) combiné des pays membres du Comité d’aide au développement de l’OCDE.
« Ceci représente un recul grave dans la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l’instabilité mondiale », a déclaré Eric Manzi, secrétaire général adjoint de la CSI.
« Face à l’escalade des conflits, des inégalités et de la crise climatique, la solidarité demeure plus que jamais nécessaire. Pourtant, nous assistons à un recul. Le moment est venu pour les pays donateurs d’honorer leurs engagements ».
Parmi les autres conclusions particulièrement préoccupantes, il convient de mentionner :
- Malgré les engagements pris, il y a plus de 50 ans, d’allouer 0,7 % du RNB à la coopération au développement, seuls quatre pays ont atteint cet objectif en 2024, à savoir le Danemark, le Luxembourg, la Norvège et la Suède ;
- L’aide aux pays les moins avancés (PMA) ne s’est chiffrée qu’à 35 milliards de dollars des États-Unis, soit environ 0,05 % du RNB, ce qui est bien inférieur à l’engagement des donateurs (de 0,15 % à 0,2 %). L’APD destinée à l’Afrique subsaharienne, qui fait face à certaines des conséquences les plus sévères des crises mondiales, a même diminué de 2 % ;
- L’aide humanitaire a également chuté de près de 10 %.
Alors que le monde se prépare à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, la CSI exhorte les donateurs à s’engager en faveur de réformes inclusives qui tiennent compte des priorités et des besoins des pays partenaires.