Appel historique à l’action lancé par plusieurs mouvements : le monde doit faire primer la paix sur le profit et la démocratie sur la destruction

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À l’occasion du 80e anniversaire des bombardements atomiques sur le Japon, la CSI s’est associée à diverses organisations luttant pour la paix, le climat et la justice économique pour lancer un appel mondial en faveur d’un nouveau modèle de sécurité commune.

La déclaration commune, signée par divers mouvements, met en garde contre la menace existentielle de plus en plus importante que représente le « coup d’État des milliardaires » mettant en péril la démocratie, alimentant le militarisme et accélérant les inégalités. Les gouvernements doivent réorienter les priorités mondiales, en faisant primer la justice sociale et le développement humain sur les armes et la guerre.

Le secrétaire général de la CSI, Luc Triangle, a déclaré : « Une poignée de milliardaires et les forces d’extrême droite s’emparent de la démocratie, et les fonds publics sont injectés dans l’armement au lieu d’être investis dans les soins de santé, l’éducation ou les solutions à la crise climatique. Cette déclaration commune historique constitue un signal d’alarme et un appel à l’action. Les gouvernements doivent prendre des engagements sans attendre en faveur de la paix, de la justice et de la dignité pour tous. Les travailleurs et les travailleuses réclament un monde fondé sur la démocratie, la durabilité et la prospérité partagée ».

La CSI et ses alliés réclament :

  • la ratification universelle du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires et un désarmement nucléaire complet ;
  • l’adoption de réformes fiscales progressives et coordonnées à l’échelle mondiale, y compris une convention-cadre des Nations Unies sur la coopération internationale en matière fiscale ;
  • l’instauration d’un salaire vital et d’un travail décent pour tous, ainsi que des droits du travail bien établis et un soutien à l’organisation syndicale et à la négociation collective ;
  • la réduction des dépenses militaires à l’échelle mondiale afin de réorienter les fonds vers les services publics, la protection sociale et l’action pour le climat ;
  • la création d’une institution des Nations Unies chargée de la conversion équitable pour aider les pays à passer d’une économie basée sur le secteur militaire à une économie axée sur des industries durables ;
  • l’extension des systèmes de protection sociale universelle, en particulier pour les groupes marginalisés tels que les femmes, les travailleurs/euses migrants et les travailleurs/euses dans l’économie informelle ;
  • l’incorporation du désarmement et de la durabilité dans les plans nationaux pour le climat, en veillant à ce que les industries militaires soient intégrées dans les stratégies de réduction des émissions.

La déclaration met également en évidence la nécessité de démocratiser et de réformer les institutions multilatérales, notamment les Nations Unies, afin de placer la paix, les droits humains et le développement durable au cœur de la gouvernance mondiale. Elle lance un appel aux gouvernements réunis lors du Sommet social mondial pour qu’ils adoptent le nouveau contrat social afin de lutter contre les causes profondes des inégalités et des conflits. En outre, le Sommet du G20 devrait aligner les politiques économiques sur les principes de paix et de durabilité en réduisant les dépenses militaires et en investissant dans la résilience au changement climatique et le développement humain.

Principaux faits marquants mis en lumière dans la déclaration commune :

  • en 2024, les 1 pour cent les plus fortunés détenaient plus de richesses que les 95 pour cent la population mondiale ;
  • les dépenses militaires mondiales ont atteint un niveau record de 2 718 milliards de dollars des États-Unis en 2024, soit une hausse de 9,4 pour cent par rapport à l’année précédente. Les pays à revenu faible et intermédiaire, dont bon nombre sont en proie à la misère, représentaient 35 pour cent des dépenses militaires mondiales en 2022 ;
  • plus de 100 millions de personnes dans le monde ont été déplacées à cause de conflits ou de persécutions ;
  • les forces armées représentent ensemble la quatrième plus grande empreinte carbone au monde.

Signataires fondateurs de la déclaration :la Confédération syndicale internationale (CSI), Greenpeace International, le Bureau international de la paix, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN)OxfamEquidem et 350.org. Parmi les autres signataires figurent :

  • The Conflict and Environment Observatory
  • The Democracy and Workers’ Rights Center of Palestine (DWRC)
  • Equidem
  • FOCUS on the Global South
  • Global Social Justice
  • IBVM/CJ
  • International Physicians for the Prevention of Nuclear War (IPPNW)
  • International Union of Socialist Youth (IUSY)
  • Fédération Luthérienne Mondiale
  • National Campaign for Sustainable Development – Nepal (NACASUD)
  • Olof Palmes International Center
  • Peace Boat
  • Rete Italiana Pace Disarmo
  • Solidar
  • Women’s International League for Peace and Freedom
  • WSM We Social Movements

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